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Le slow sex, c'est du tantra?


Voilà une question qui revient souvent. Et comme nous prendrons tout notre temps pour expliquer par petites touches en quoi consiste la démarche du slow sex, commençons déjà par tenter de répondre partiellement à cette première interrogation.


D'abord, posons simplement une première définition du tantra comme un ensemble de pratiques qui soutiennent le développement de la conscience.


"C’est le choix de partir à la découverte des enseignements que la vie nous propose. Chaque événement de notre vie est un enseignement dès lors que nous avons le loisir d’y placer notre conscience"

L. Lacoste



Cette œuvre d’art respire l’harmonie, le bonheur et la présence. Shiva-Shakt est l’union mystique de la conscience masculine et féminine en nous et dans tout le Cosmos.

Le terme Slow sex© est né de la demande d'écriture faite à Diana Richardson par son éditeur. A cette époque, dans les années 80, les mouvements du slow font leur apparition, prônant un autre rapport au temps en rupture avec le culte de la performance et de la productivité.



Couverture du livre qui résume l'approche du Slow sex selon Diana Richardson


Donc après avoir suivi l'enseignement d'Osho et en référence à Barry Long (nous reviendrons sur eux deux dans d'autres billets consacrés), elle a inscrit dans ce mouvement une dimension plus qualitative de la sexualité en le nommant Slow sex©.


En revenant sur son caractère sacré et spirituel et en s'inspirant de la tradition tantrique, elle a révélé comment, dans notre quotidien, nous pouvions nous reconnecter à une façon de faire l'amour qui nourrit le couple plutôt que de le mettre sous pression.


Ainsi, tout comme le mouvement slow food s'est construit en révolte face à une forme de "malbouffe" après l’implantation d’un Mac Donald en pleine Rome historique, l'adoption du slow sex peut constituer une forme de rébellion d'une conception conventionnelle de la sexualité.

Personnellement, je le conçois comme un mouvement de protection de notre intimité de couple qui peut convenir à ceux qui se sentent impressionnés par une culture de la sexualité où l'orgasme prime. Où il s'agit d'AVOIR plutôt que d'être, de se concentrer sur la FIN et de négliger les moyens, d'avoir un BUT à atteindre plutôt que du plaisir à faire le chemin. Et toutes les conséquences qui en découlent pour l'homme et la femme : jouir et faire jouir, avoir et garder une érection, se conduire jusqu'à l'orgasme sans heurts, assez vite pour la femme, suffisamment lentement pour l'homme...


Alors bien sûr, il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise voie" dans notre façon de vivre notre sexualité et le lien avec le tantra se trouve également à cet endroit : la voie de la non-dualité nous indique qu'il ne s'agit pas de penser tout cela en opposition en jugeant nos actes en terme de "bien" / "pas bien". Mais bien d'intégrer et d'accueillir notre expérience et de chercher ensemble ce qui nous procure une sensation d'apaisement et comment l'énergie sexuelle peut circuler entre les partenaires et les nourrir dans l'échange.


"Les gens pensent que l'intimité c'est le sexe. Mais l'intimité concerne la Vérité. Lorsque vous réalisez que vous pouvez dire votre Vérité à quelqu'un, lorsque vous pouvez vous montrer à lui/elle tel(le) que vous êtes réellement, et que sa réponse est: "tu es en sécurité avec moi", c'est cela l'intimité."

Christiane Singer







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